Amako Tanaka, l'enfant de la pluie(Terminée)

Amako contrôle l'eau. Son pouvoir est surtout de création, mais il peut parfois être défensif et offensif. Elle peut créer un bouclier d'eau, un tourbillon ou encore simplement la faire bouger. Elle n'a penser très fort à comment elle veut la contrôler et le tour et joué ! Elle peut aussi contrôler l'eau à partir d'une rivière ou d'un lac. Par contre, elle ne peut pas contrôler l'eau qui se trouve dans une mer ou un océan, elle n'est pas assez puissante. Le désavantage, c'est que cela requiert beaucoup d'énergie et disons qu'Amako n'est pas une personne très endurante. Elle est déterminée à améliorer cet inconvénient, mais pour l'instant, elle connaît les limites de ses capacités et sait s'arrêter lorsqu'il est temps. À moins d'être dans une situation d'extrême danger où son pouvoir pourrait lui sauver la vie, elle ne se surmène jamais. Puisque l'eau est son élément, elle sait respirer sous l'eau un certain temps, ce qui peut être très avantageux. Par contre, cela aussi lui demande beaucoup d'énergie. Elle ne peut respirer sous l'eau que quinze minutes. Après ce délai passé, elle doit revenir à la surface pour reprendre des forces. En général, cela prend environ deux heures avant qu'elle ne puisse utiliser ce pouvoir à nouveau. Pour le bouclier d'eau, cela  prend une demi-heure avant qu'elle ne puisse le réutiliser. Par contre, son bouclier ne dure qu'une minute. Après cela, l'eau autour d'elle disparaît. Amako peut en créer un ou en fabriquer un à partir d'une rivière ou d'un lac. Pour le tourbillon, c'est une heure avant de le réutiliser, mais elle peut en créer trois avant que son pouvoir s'arrête. Elle peut le projeter sur son adversaire, ce qui est très pratique pour l'attaquer. Par contre, elle ne sait pas en faire des très gros. Le maximum qu'elle peut faire, c'est un tourbillon d'environ un demi-mètre de hauteur et trente centimètres de largeur. Comme pour son bouclier, elle peut en faire apparaitre un ou le fabriquer à partir d'une rivière ou d'un lac. Pour ce qui est de bouger l'eau, elle n'a pas de limite de temps. Elle peut la bouger aussi longtemps que bon lui semble, mais par contre, il y a trois conditions. Premièrement, elle doit absolument se trouver proche ou carrément dans un lac ou une rivière. Deuxièmement, elle ne peut pas contrôler l'eau qui est à plus de 5 mètres d'elle. Donc, si elle veut projeter une vague sur son adversaire, elle ne doit pas être trop loin de lui/elle. Pour finir, l'eau doit être assez froide. Si elle est trop chaude, Amako ne pourra pas la faire bouger.

Le 18 Avril 1997, je suis née. Je ne me rappelle pas cette journée, mais qui s'en rappellerait? Par contre, en regardant d'anciennes photos, je vois que mes parents étaient plus heureux que jamais. Le sourire de ma mère était si radieux. Parfois, je pleure de joie en me disant que la raison de tout ce bonheur, c'est moi. J'ai grandi dans une maison assez banale au Japon, plus précisément à Tokyo. Mes parents n'étaient pas riches, mais ils n'étaient pas du tout pauvres. Ils adoraient par-dessus tout me faire plaisir. À chaque anniversaire, je demandais comme cadeau une poupée. Elles étaient mes seules amies. À l'école, je me faisais tout le temps rejeter. Les autres élèves me prenaient pour une extraterrestre. Il est vrai que dès mon plus jeune âge, je réfléchissais beaucoup trop. Les enfants ne me comprenaient jamais. Je trouvais cela atrocement difficile de toujours être seule, mais je ne le montrais pas. Seuls mes parents le savaient. Le soir en arrivant à la maison, je me mettais à pleurer comme une madeleine. Ma mère me chantait des chansons pour me réconforter tout en me berçant. Mon père lui, étant bon cuisinier, me préparait de délicieux desserts pour me remonter le moral. J'adorais particulièrement sa fameuse tarte aux fraises.

Le jour de mon huitième anniversaire, ma mère m'acheta une poupée de collection hyper chère et époustouflante. Je trouvais cela bizarre qu'elle me gâte plus que les autres années, néanmoins, j'étais extrêmement heureuse. Elle avait de longs cheveux blonds noués en tresses, de magnifiques yeux bleus et une belle petite robe blanche. Puis soudain, ma mère s'approcha de moi et me dit:
''Ma chérie, je suis vraiment désolée, mais nous allons devoir déménager dans un mois en France à cause de mon travail...''
Maintenant, je comprenais pourquoi elle et papa m'avaient particulièrement gâtée cette année. Je la regardai en souriant et lui répondit d'une petite voix douce:
''Pas de problème maman, si tu es heureuse je le suis aussi. De toute façon je n'ai pas d'amis ici...''
Les journées passèrent et j'étais de plus en plus impatiente de déménager. J'espérais pouvoir me faire des amis dans cette nouvelle école...

Malheureusement, mes espoirs furent anéanti dès le premier jour. J'étais encore une fois la petite fille rejetée à qui personne ne parlait. Mes parents essayaient tant bien que mal de combler ce manque, mais ils étaient tout de même mes parents. Avec les années qui avançaient, j'étais devenue très bonne dans la langue française. Je parlais presque aussi bien français que japonais. Durant ma treizième année, un nouvel étudiant débarqua dans ma classe. Il avait les cheveux bruns et de superbes yeux violets. Son regard était très intense. Il fut assigné à la place à ma droite. Il me sourit de toutes ses dents en me regardant et dit:
''Lut'. Moi c'est Lucas, mais tu peux m'appeler Luc', comme tu veux''.
Je ne savais vraiment pas quoi répondre. J'étais figée sur place. C'était la première personne qui m'adressait la parole de toute l'année, sauf mes parents et les professeurs. Que devais-je lui répondre? Lui souhaiter la bienvenue? Me présenter? Ne pas lui répondre? Peut-être que si je lui parlais, les autres élèves le rejetteraient comme ils ont fait avec moi? Peut-être est-il en fait un agent secret venu de la planète Vénus pour me tester? Finalement, je répondis d'une voix à peine audible:
''Amako... enchantée...''
''Dis donc toi, t'es pas du tout bavarde. Jvais te sortir de ton cocon, tu vas voir!''
Je rougis intensément à cette phrase. Que voulait-il dire par là?... Enfin bon, peut-être pouvais-je le considérer comme mon premier ami... Ou peut-être pas...

Deux ans passèrent et j'étais tombée follement amoureuse de lui. J'en avais parlé à ma mère bien sûr et elle me conseillait toujours de le lui avouer. Un matin, j'étais entrée dans la classe avec la certitude que ce serait la bonne journée pour le lui dire. Je lui dis:
''Hey Lucas...Tu peux me suivre un moment, s'il te plait?''
''Bien sûr, qu'est-ce qu'il y a?''
Je pris une grande inspiration en sortant de la classe, puis je crachai le morceau:
''Je t'aime! Depuis presque un an.... je ne savais pas quand te le dire... pardon,je...''
Je levai les yeux vers lui et il me regarda avec un sourire...pervers? Il me serra dans ses bras et dit:
''Moi aussi, Amako.''
J'étais totalement sous le choc. Lui aussi? Il m'aimait, moi? Impossible...
''Sérieusement?'' Dis-je.
''T'es vraiment une abrutie. Moi, aimer une fille aussi bizarre que toi?... Tu rêves. Je t'ai parlé seulement parce que tu faisais pitié. ''
Sans que je ne m'en aperçoive, ma main le claqua au visage de plein fouet. Les larmes commencèrent à couler sur mes joues. Lucas me regardait les yeux ronds, sans vraiment comprendre ce qui venait de se passer. Je couru vers les escaliers et fila en direction de ma maison. Mon cœur était en miettes. La seule personne à qui j'avais accordée ma confiance de toute ma vie venait de me trahir. Je ne comprenais pas comment une personne pouvait être aussi méchante. En entrant dans ma maison, je sautai au coup de ma mère. Ma mère, ahurie, me regarda et dit:
''Ma chérie, que fais-tu ici? Pourquoi tu pleures? Un enfant t'as fait du mal!?''
''Non maman... Lucas... il s'est moqué de moi...''
''Je suis tellement désolée mon cœur, il ne te méritait juste pas. Un jour tu trouvera le grand amour ma chérie, aie confiance en moi.''
''Merci maman... je t'aime.''
''Moi aussi, ma petite Amako.''

Trois ans passèrent et j'étais toujours aussi seule. Un soir en rentrant à la maison, ma mère n'était pas là. Mon père était assis à la table, le visage au creux de ses mains, pleurant à chaudes larmes.
''Papa, qu'est-ce qui se passe ? Où est maman ?'' Demandais-je.
''Elle...Elle ne rentrera pas ce soir... Elle a eu un accident ma puce... ta maman...elle est morte''
Mon cœur arrêta de battre pendant un instant. Quoi ? Ma mère, morte ? Non. Impossible. Elle ne peut pas nous avoir quittés... Pas maintenant. Elle ne peut pas m'avoir laissée toute seule...Étrangement, malgré la douleur, aucune larme ne coulèrent. Je me dirigeai vers la porte et la claquai violemment derrière moi. Il mouillait à boire debout dehors. Mais je m'en foutais. Avec toute la rage que j'avais en dedans de moi, je criai :
''Maudite soit mon existence !''
Puis soudain, sans comprendre pourquoi, l'eau du lac derrière notre maison se souleva et s'abattit sur notre maison. Mon père sortit dehors en criant :
''AMAKO !''
Il me prit dans ses bras pendant que moi j'étais figée, apeurée et toute mélangée.
''Papa, qu'est-ce qui s'est passé?...''
''Ma puce... il faut que je t'avoue quelque chose... Ta mère et moi étions des mages d'eau, mais lorsqu'on a su que tu étais dans le ventre de ta mère, nous avons arrêté toute magie pour s'occuper de toi comme des parents normaux et-''
''Attend... essaies-tu de me dire que c'est moi qui viens de causer ça? Je suis un mage d'eau, moi aussi?''
''Oui Amako... Et si je me fis à ce que je viens de voir, tu es assez puissante. Demios ne tardera pas à venir te chercher...''
''Pardon, tu as dit quoi ?''
''L'académie Demios. C'est un endroit pour les gens comme toi, ma chérie. Tu vas t'y plaire, j'en suis sûr.''

Trois jours plus tard, je reçus une lettre de la dite académie. Mon père avait pris le temps de tout m'expliquer et maintenant, je devais partir. J'avais hâte de savoir ce qui m'attendait, mais en même temps j'étais effrayée à l'idée de partir seule. Mais bon, je n'avais pas le choix. Mon père me pris dans ses bras une dernière fois, déposa un baiser sur mon front et me dit
''Ta mère et moi sommes très fiers de toi ma puce. Tu es une enfant magnifique. Je sais qu'un jour on se reverra. J'ai confiance en toi. Maintenant, va ma chérie.''
En adressant un dernier regard à mon père, je déchirai tranquillement le coupon qui venait avec la lettre. Mon père, une larme à l'œil me dit :
''Je t'aime, ma petite fan de tartes aux fraises...Pour toujours...''
''Moi aussi, papa....''
Puis un portail s'ouvrit et j'entrai dedans. Une nouvelle vie allait commencer pour moi. La peur était mélangée à l'excitation, mais une chose est sûre, cette fois-ci, je n'allais pas être la petite fille à qui personne ne parle...