John Birkman

John contrôle la magie du Temps. Son pouvoir sert à modifier son écoulement, à le distordre, de façon à le faire s'écouler plus ou moins vite ou plus ou moins lentement. Lors de ce processus, seul son corps et celui des élèves possédant un don assez proche du sien ne sont pas affectés. Ce don en principe s'activera en même temps pour tout le monde dans l'univers, cependant, avec beaucoup de concentration et de temps, il peut créer une boule plus petite, pouvant varier d'une dizaine de mètres, ou seul ce qu'il y a à l'intérieur serait affecté par le changement de temporalité. Cependant, il doit faire attention à ce pouvoir qui peut se révéler instable et dangereux : en effet, plus son pouvoir s'éloigne de l'écoulement du temps normal (plus il est rapide ou plus il est lent), plus son pouvoir puisera dans son énergie et deviendra instable : et si le pouvoir devient vraiment trop instable, suite à une utilisation trop prolongée, cela pourrait conduire à la mort de l'utilisateur, voir pire. Et plus la zone est grande ou plus le temps est affecté, plus l'énergie est puisée. Cependant, il ne préfère pas réfléchir au pire : il a déjà vu assez de films catastrophes en rapport avec les distorsions temporelles pour savoir que cela n'a rien de bon.

Tout commença dans un hôpital de Jefferson City, dans le Missouri, un matin de 26 août. Comme tout le temps à la saison chaude et à cause de la canicule, l'hôpital était plein de gens qui attendait patiemment leur tour. Mais, passons, intéressons nous plutôt au deuxième étage du bâtiment. Là se trouve la mercerie, où une jeune femme, Marie Birkman est en train d'enfanter, supportée par toute une petite équipe de Sage-Femmes. De l'autre côté de la porte, un homme habillé en tenue de colonel tourne en rond, impatient et visiblement inquiet. Cet homme s'appelle Marc Birkman. C'est le futur père du bébé qui est en train de naître juste à côté. Marie est femme au foyer, et s'occupe donc de la maison du couple lors de l'absence de son mari, absence qui peut durer jusqu'à plusieurs mois. Son mari, justement qui, comme vous aurez pu le deviner, et un militaire de carrière. Brillant lors de plusieurs campagnes de guerre des USA, il a du se distinguer de ses camarades et ainsi gravir un à un les échelons de l'armée pour atteindre le grade de Colonel. Le couple est désormais mariés depuis 2 ans, et avaient déjà eu une fille auparavant, Lana, qui était malheureusement morte peu après l'accouchement. Soudain, la porte de la salle s'ouvre d'un coup, et une sage-femme fait signe à l'homme de rentrer. Celui ci s'exécute sans plus attendre, fonçant vers le lit de sa femme, habillée entièrement en tenue d'opération blanche, faisant ressortir la pâleur de son visage. Dans ses bras, elle tenait un petit bébé qui buvait déjà allègrement le lait contenu dans le sein de sa mère. "Et si nous l'appelions... John ?"

Le sol, dur et violent, heurtant violemment le postérieur et les deux mains du jeune garçon de 9 ans. Il se relève rapidement, faisant face au garçon accompagné de son copain qui venait de le pousser. Il essuya rapidement son pantalon avec ses mains éraflées, lançant un regard noir au garçon qui s'approchait pour tenter de le frapper de nouveau. Mais, avant qu'il ne puisse faire quelque chose, John lui donne coup au visage. Oh, pas un coup violent, un coup de petit garçon, mais un coup assez fort pour faire légèrement tomber le garçon en arrière sur son copain, et le faire pleurer en hurlant, tout en se tenant la joue. Des bruits de courses. Les bruits de l'institutrice. Désormais, ce n'était plus la peine de s'enfuir ou même de nuire ce qu'il avait fait. Il releva le regard vers la grande personne au moment ou celle ci l'attrapa violemment par le bras avant de le tirer vers l'intérieur en hurlant. Il allait passer un sale quart d'heure. Il lança un dernier regard en arrière au garçonnet l'ayant agressé en premier, mais celui ci se contenta de le fusiller du regard en tenant sa joue, essuyant ses larmes de son autre main.

Plus fort. Plus agile. Plus rapide. C'était les seuls maîtres mots, les seuls objectifs que lui fixait son père, tandis que l'entraînement quotidien débutait. L'adolescent de 14 ans s'élança dans le parcours d'obstacle qu'on lui avait créé, sous les ordres et la voix agressive de son père. Ce dernier s'était fixé une idée en tête, et rien ne pouvait l'en déloger : il voulait faire de son fils un soldat, un militaire exemplaire, mais, pour cela, il devait s'entraîner sans relâche pour devenir le meilleur possible, le premier parmi les premier, le leader parmi les leaders. La musculature du jeune homme s'était développée en même temps que sa puberté, sans toute fois devenir trop grosse ou ridiculement trop bodibuldée. Il attrapa la première corde et entreprit de la grimper, s'aidant de ses jambes enroulés autour d'elle pour gagner du terrain. John s'était fait à cette idée de devenir un soldat. Et puis, cela l'arrangeait : son père n'avait pas jugé nécessaire que le garçon ait d'excellentes notes à l'école, du coup ce dernier ne prenait pas la peine de réviser, mais arriver de pendant a rester bien au dessus du seuil de suffisance. Cependant, quelque chose s'était déclenché en lui depuis peu. Un phénomène étrange, très particulier, dont seul sa mère et son père était au courant. Il se passait des choses autour de lui, des ralentissement, et des accélérations. Le temps se déformait. La première manifestation avait été en cours de gym. D'un seul coup, tous les mouvements de tous les élèves s'étaient ralentis, au plus grand étonnement du garçon. Par la suite, son père s'était demandé si un tel don pouvait être utile sur le terrain. Il étudiait encore la question, mais cependant sa mère avait réussi à le faire tenir au secret. Après tout, qu'est-ce qui arriverait à leur fils si on découvrait qu'il possédait un pouvoir ?

Ce matin, une lettre était apparue dans la boîte au lettre. Ce matin, en plus de cette lettre, ce n'était pas un matin comme les autres. John, désormais un beau jeune homme de 17 ans, allait passé le test visant à tester les futures nouvelles recrues de l'armée de terre, le lendemain. Cependant, le soir en revenant des cours, sa mère et son père l'attendaient autour de la table, une lettre juste devant eux. La mère semblait plutôt réjouie et excitée, mais le père affichait une mine sombre et froide. Très rapidement, et sous la mine ébahie du jeune homme, la mère lui expliqua la situation : cette lettre venait du directeur d'une institut, ou plutôt d'une académie : Demios. En effet, cette académie regroupait plusieurs élèves possédant des pouvoirs étranges. Entre temps, le garçon avait fait des découvertes et des liens : par exemple, il avait découvert que d'autres personnes possédaient également le même pouvoir, et que certaines disparaissaient de manière étranges et inconnues. Partaient elles pour cette académie ? Bref, tout cela pour dire qu'on lui proposait de rejoindre l'académie, afin de perfectionner son pouvoir. Cela ne convenait pas du tout au père, car il fallait se rendre à l'évidence : si John partait la bas, il ne deviendrait jamais un militaire. Cependant, après une longue réflexion et une dispute avec le paternel, il avait pris sa décision : il allait rejoindre l'académie. Aussitôt dit, aussitôt fait : quelques jours plus tard, le rouquin était dans un avion en direction de Demios, pour le meilleur et pour le pire.

Désormais, cela fait 1 an et demi qu'il vit là-bas, et en apprend toujours un peu plus tous les jours.