Une étoile bien trop chaude [PV : William Allister]

Feat :  William Allister

Tu marchais depuis un bon moment dehors. Il était l'après-midi. Techniquement, tu avais cours. Mais ce dernier a été annulé pour une raison inconnue. Donc, tu étais libre pour une bonne petite heure. En vue de tes pouvoirs, mais surtout de tes passions, tu t'étais dirigée vers l'observatoire. Certes, tu ne comptais pas utiliser le télescope, mais l'endroit en lui-même était beau. Arrivée, là-bas, tu levas les yeux au ciel. Journée dégagée, ciel bleu, soleil qui brille. Quel heure est-il déjà ? Presque quatorze heure. L'été s'était installé, ça, on en était sûr. Mais tu ne pensais pas qu'il était déjà si tard. Il faudrait bientôt que tu te protège de l'astre du jour, car la température risquait de monter à tout moment et, au zénith, l'astre ne pardonnait pas aux imprudents. Tu soupiras, regardant un instant le soleil, puis tu allas te réfugier à l'ombre d'un arbre.

Au fond, le soleil n'était qu'une étoile parmi tant d'autres. Tout comme tu avais, à l'époque, avant de venir dans cette académie, al tienne, la Terre avait la sienne. Mais dans ton monde, jamais ton étoile n'avait brillé autant. Tu n'avais jamais pu voir les saisons, ces étapes qui défilent au fil du temps et se répètent en une boucle infinie. Non... A Raika, l'hiver avait toujours sa place et dominait le monde. Rare étaient les fleurs, les plantes qui s'aventuraient dans cette neige presque omniprésente. Tu ne te souviens que d'une semaine où elle avait bien voulu se laisser effacer... Un des rares moments où le souhait le plus cher de tous ces enfants avait pu se réaliser. Votre température n'était pas la même qu'ici. Mais tu l'estimais, d'après tes calculs, à dix-huit degrés Celsius, pour une moyenne annuelle de moins vingt degrés Celius. La différence entre ton monde et la Terre était bien réelle. Tu soupiras longuement : tu ne supportais que très peu la chaleur et le soleil...

Feat. Tayla

Feat :  William Allister

Tu t’abritais du soleil, mais tu étais loin de savoir qu’on t’avait suivie. En effet, la voix d’un homme te fit sursauter. Tu te retournas pour le regarder. Tu le connaissais vaguement. Un surveillant. Tu levas els yeux au ciel en lâchant un long soupir, il ne manquait plus que ça. Il te demanda ce que tu faisais ici. Mais ce que tu retins, ce fut le terme « miss ». Tu bloquais dessus. Tu connaissais ce mot et sa signification, mais tu n’arrivais pas à te l’ôter de la tête. Tu regardas le surveillant avant de répondre :

- « Non… Mon professeur… Est absent, donc je n’ai pas cours… On a été libérés… »

Ta phrase était coupée de temps à autres, à cause de ta timidité. Tu ne pouvais ni soutenir le regard de ton interlocuteur, ni t’empêcher de baisser les yeux. Tu te contentais de prendre soin de rester cachée du soleil, tant pour la chaleur qu’il faisait qu’à cause de ton albinisme, ce qui semblait logique. Tu lâchas un soupir. Il faisait chaud, c’était indéniable. Et tu ne supportais que mal la chaleur. Ton pouvoir n’était pas utile dans ces situations… Tu enviais ceux contrôlant la glace… Ou le feu. Tu relevas les yeux vers l’homme. Il n’avait pas l’air de souffrir de l’été. Etait-il dans l’un de ces deux cas, que tu venais d’énoncer ?

Feat. Tayla

Feat :  William Allister

Une suite d'action eu le don d’augmenter ta gène. Le surveillant te fixa dans un premier temps, puis il s'approcha, avant de te demander ton nom, tout en souriant. C'était très déstabilisant pour toi. Tu détournas les yeux, avant de risquer un regard, puis tu finis par baisser la tête, avant de chercher quelque chose pour distraire ton attention. Néanmoins, tu bafouillas :

- « T... Tayla... Blackwings... »

Il semblait déjà t'avoir cerné. Son regard, doucement, laissait paraître sa curiosité envers toi tout comme le tien avait été curieux. Mais une autre question fendit le silence. Beaucoup moins intéressante et sympathique que celle peu avant. Tu ne savais pas s'il ne te croyais pas, ou s'il voulait juste vérifier que tu ne mentais pas... Tu avais l'impression qu'il faisait son maximum pour paraître amical, mais que ce n'était pas dans ses cordes. Tu finis par soupirer :

- « Je suis liée à l'Espace... Alors... J'aime beaucoup l'observatoire... Comme je n'ai pas cours, vous pouvez vérifier ma classe si vous le souhaitez... Je voulais venir ici... Mais j'ai été surprise par le soleil. »

Le son de ta voix traduisait ta honte. Eh oui... Tu n'avais réellement pas pensé que la chaleur du soleil t'empêcherait de profiter des lieux. Quelle idiote tu étais... Après cinq ans ici, tu passais souvent outre ce détail pourtant important. Tu lâchas un long soupir avant de t'adosser à l'arbre.

Feat. Tayla

Feat :  William Allister

Le surveillant semblait un peu moins froid tout à coup. Du moins, c’est ce que tu pensais. Il semblait pensif puis interpelé. Comme tu t’en doutais, il avait dû lire ton dossier, comme tous les employés ou enseignants… Après tout, ces feuilles sans utilité pour toi servaient à ça, en fin de compte. Mais ils emblait te croire, maintenant. Lorsqu’il plissa les yeux, tu fus intriguée. Mais son rire coupa net ta curiosité. Génial, de la moquerie… Il me manquait plus que ça… Enfin… Il avait bien le droit de rire de ta bêtise, tu ne lui en voulais pas. Mais, ce qui suivit te fit changer d’avis sur ce surveillant. Il te donna son prénom, mais très vite, tu te souvins de son nom de famille : Allister. Surveillant, plutôt fidèle au poste. Beaucoup de rumeurs, très peu de vérité vraie. Mais il te posa des questions sur ton origine. Tu n’aimais pas ça. Même si c’était gentil de s’y intéresser, cela te rappelait que tu avais souvent le mal du pays. En toute bonne amitié, tu répondis :

- « Je viens effectivement du Royaume de Raika. Et pour le soleil… C’est juste que nous avons une moyenne annuelle de moins vingt degrés Celsius chez nous. Et mon albinisme… Vous avez dû le remarquer… Ne m’aide pas. Même si cela fait cinq ans que je suis ici.
»

Tu dévisageas un instant le surveillant. Puisque vous vous aventuriez ta vie privée, tu jugeas bon de prendre l’initiative d’une question :

- « Désolé si je suis impolie, Monsieur Allister mais… De quel élément êtes-vous ? Vous pouvez rester au soleil comme si ce dernier ne vous affectez pas. Mon esprit me souffle que vous êtes du Feu ou de la Glace, mais je n’en suis pas certaine… »

Feat. Tayla

Feat :  William Allister

Le surveillant dit être du Feu. Tout s'expliquait alors. Il disait que c'était un peu plus compliqué que de dire "Feu". Après tout, on était tous lié à un élément, mais on ne contrôlait pas tout l'élément. Tu semblas esquisser un léger sourire. Mais, lorsqu'il parla a nouveau, ton sourire s'effaça. Il était déjà si tard ? Mais sa dernière phrase sonna comme une "invitation" à te raccompagner. Tu haussas un sourcil avant de soupirer :

- « Vous n'êtes pas capable de faire des invitations plus explicites ? Après tout, c'était un ordre, non ? Pour votre travail, vous vous devez d'être sûr que je rentre bien à bon port. »

Tu souris avant de passer à côté de William. Tu commenças à marcher sur le chemin, puis tu t'arrêtas un peu plus loin, avant de te retourner, les mains dans le dos, d'une manière assez mignonne et enfantine. Tu souris avant de parler, d'un tout tout quasi enfantin :

- « Vous venez Monsieur Allister ? »

Ton sourire semblait s'élargir, et tes mots résonner dans l'air. Une brise légère et agréable commençait à souffler, la chaleur semblait moins agressive. Tout se calmait et, pourtant, tu avais bel et bien cours, pour ton malheur. Mais une fois tout ceci terminé, tu ressortirais. Mais pourquoi avais-tu cours ? C'était un cours particulier, un cours de l'Espace, que tu avais spécialement demandé à un professeur. Tu voulais tout simplement t'améliorer et apprendre. Voilà pourquoi, un après-midi, tu avais cours.

Feat. Tayla

Feat :  William Allister

Tu le savais, ton petit manège avait fonctionné. Tu ne pus t'empêcher de sourire. Sous le charme ou gêné, ce n’est pas ces petites choses qui l’empêchèrent de s’approcher. Mais ce qui attira ton attention, fut l’expression de son visage. Après avoir signalé qu’il avait senti le piège, bien qu’il était tombé dedans, il rougissait. Il se contenta alors de marcher vers l’académie, les mains dans les poches. Tu hésitas un instant entre deux idées et, finalement, t’approchant de l’employé, tu choisis la seconde : tu passas ton bras droit autour du bras gauche de William, et tu t’y collas, comme une enfant, le sourire aux lèvres. La situation allait en ton sens. Tu marchas ainsi, le collant presque trop, pendant cinq bonnes minutes. Finalement, tu soupiras :

- « Vous m’avez l’air assez tendu pour un simple employé. Auriez-vous, cher adulte, de mauvaises intention envers une pauvre élève égarée et mineur ? »

Ta question avait été ponctuée de sarcasme et tu avais appuyé sur les bons mots. Non, ça ne pouvait pas être de la pédophilie, ni de l’abus de mineur. Après tout, tu pouvais très bien être d’accord. Tu trouvais juste cela assez drôle et inattendu.

Feat. Tayla

Feat :  William Allister

Tu ne te rendis compte que trop tard de ton erreur : tu étais allé trop loin. Ta provocation avait bien trop fonctionné. Tu n'eus le temps de voir vraiment ce qu'il se passa. Tu l'avais vu s’arrêter, tu avais fait de même, tournant la tête vers lui, intriguée. Et la seconde d'après, tu te retrouvas immobilisée contre un arbre. Génial... Tu étais maintenant victime de tes propres paroles. Tu avais la tête baissée, mais bientôt, William t'obligea à la relever. Tu frissonnas une première fois. Tu avais d'abord une légère impression de déjà vu, mais surtout, un mauvais pressentiment. Tu allais prendre l'initiative de parler lorsque tu fus coupée dans ton élan : le surveillant t'embrassa. Là, tu étais en état de choc. Pire qu'un murmure ou qu'une brise glacée, ses paroles résonnèrent dans ta tête. Tes oreilles rougirent, le bruit ne devenait qu'un vague son creux, un bruit de fond. Tu étais dans une belle situation... Tu pris quelques secondes, la gorge sèche, avant de murmurer :

- « E... Excusez-moi... »

Il ne bougeait pas. C'était presque de la torture. Il n'y avait personne dans les alentours, à cette heure-ci. Pour la première fois, cette solitude te fis peur. Mais tu essayas quand même... Tu te débattis légèrement avant d'essayer de donner un coup de pieds à l'employé. La volonté n'y était pas certes... Mais la force, presque. Tu avais frappé à l'aveugle, espérant une réaction. Et ensuite ? Tu improviserais.