A l'ombre des regards indiscrets [PV : John Birkman, suite de "Autour d'un plateau"]

par **Tayla A. Blackwings** Lun 6 Juil - 17:48

A l'ombre des regards indiscrets

Feat : John Birkman

John avait proposé un lieu calme : le toit. C'était une très bonne idée, à laquelle tu avais seulement hoché la tête. A cette heure-ci, personne ne d'y aventurait. Tu restas un bon bout de temps sans parler. Toute la durée du trajet, en fait.
Finalement, vous arriviez à la porte du toit. Sans laisser le temps au garçon d'agir avant toi, tu poussa la porte avant de soupirer longuement, regardant les alentours. Il n'y avait personne... A part quelques oiseaux, si vous pouviez les compter comme des personnes. Tu avanças de quelques pas à peine, regardant le ciel, avant de te retourner vers John.

- « C'était une bonne idée, venant de ta part. »

Tu esquissas un léger sourire avant de te tourner de nouveau, d'une manière un peu enfantine, puis tu marchas, cherchant un endroit à l'ombre. L'Eté était ton ennemi, tu l'avais déjà tellement dit et répété. Finalement, tu t'arrêtas, observant un coin que tu jugeas à ton aise. Tu t'y dirigeas, en espérant que ton camarade ait suivi, puis tu t'adossas contre un mur qui se trouvait là, avant de t'étirer. Tu regardas le ciel un long moment avant de souffler :

- « Personne ne vient ici... Et personne ne pensera à me trouver ici, surtout avec ce temps... »

Tu restas un long moment à fixer le ciel, les ares nuages qui passaient et le vol des oiseaux se trouvant là. Après ce moment de silence, tu baissas les yeux pour regarder John, avant de continuer :

- « Donc... De quoi veux-tu me parler ? »

par **John Birkman** Lun 6 Juil - 18:07

Pendant un bon bout de temps, aucun d'eux ne dit mot, se contentant d'avancer silencieusement dans les couloirs, enchaînant les escaliers un à un. Elle s'était contenté de répondre d'un petit hochement de la tête à sa proposition. Après une bonne ascension de tous les escaliers, ils arrivèrent finalement à la porte menant au toit, légèrement entrebâillée. Une erreur stratégique du concierge. Tayla s'avança en premier, passant la porte, observant le ciel bleu de l'après midi au dessus de sa tête. Il resta quelques secondes sur le pallier de la porte, l'observant, hésitant presque à sortir. Elle finit par se retourner et lui dit :

C'était une bonne idée, venant de ta part.

Il sourit, amusé par sa remarque. "Venant de ta part". Il aurait dû normalement être offusqué, mais il n'arrivait pas à se mettre en colère contre l'albinos. Elle savant a un peu, avant de finalement choisir un coin sombre dans un coin qui ne semblait pas trop mal. Elle s'y avança, avant de s'y adosser et de s'étirer longuement, ses habits se relevant légèrement pour découvrir son bassin. Il observa, admiratif. Il ne put s'empêcher de penser qu'elle était vraiment belle. Pas une beauté maquillée, retouchée, artificielle. Non, un charme naturel, attirant, unique. Elle se mît de nouveau à fixer le ciel. John se décida finalement à sortir à son tour, refermant la porte derrière lui. Il s'avança, légèrement hésitant, timide, vers la jeune fille. Il resta un peu devant elle, pas trop proche non plus pour ne pas l'incommoder, puis observa à son tour quelques secondes les nuages au dessus de sa tête.

Personne ne vient ici... Et personne ne pensera à me trouver ici, surtout avec ce temps...

Il sourit légèrement, baissant les yeux vers elle. Pendant un court moment, elle continua à observer le ciel, et John put la détailler en entier librement sans la déranger ou l'offusquer. Finalement, ses yeux se baissèrent et leurs regards se croisèrent.

Donc... De quoi veux-tu me parler ?

Il haussa légèrement les épaules. A vrai dire, si il avait accepté, c'était plus pour passer un peu plus de temps avec elle. Il avait vraiment envie de mieux apprendre à connaître cette adolescente. Il sourit lentement, se mettant accroupi, effleurant le sol de sa main droite.

Je ne sais pas... Par exemple, d'où tu viens ?... Ou autre chose, si tu as une meilleure idée, ou si tu ne veux pas me le dire...

par **Tayla A. Blackwings** Lun 6 Juil - 22:18

A l'ombre des regards indiscrets

Feat : John Birkman

Le garçon n'avait pas l'air de vraiment savoir ce qu'il voulait te demander. Peut-être n'avait-il aucune idée derrière la tête en t'emmenant par ici. Après tout... Il avait juste envie de discuter de choses et d'autres ? Finalement, il parla, et te posa une question. A vrai dire, tu avais légèrement grimacé quand tu l'avais entendu, mais tu finis par répondre, en soupirant :

- « Je viens du Royaume de Raika... Ce n'est pas dans ce monde. En fait, notre monde porte un nom, mais peu savent le prononcer correctement alors... On dit juste notre monde. Et avant que tu me le demandes... Oui c'est très différent d'ici. Tu vois le... Dix-huit ou dix-neuvième siècle ? Eh bien... C'est un peu comme chez nous, avec une touche de Moyen-Âge et de technologie en plus. Il y a le peuple, la bourgeoisie, les nobles et le souverain. Je ne te cacherais pas que je ne l'ai jamais apprécié... »

Tu arrêtas de parler un court instant. Tu en avais déjà trop dit. Au fond, peut-être que John voulait juste connaître le nom de là où tu venais, et non pas tout le système qu'il y avait derrière. Tu avais trop l'habitude des personnes qui posaient des tas de questions, juste parce que tu disais venir d'un "autre monde". Tu grimaçais même à chaque fois qu'on te sortait « Oh, mais alors, tu es une extraterrestre ? »... Tu avais beau leur répéter que non, il ne changeaient pas d'avis.
Tu esquissas un léger sourire avant de te laisser glisser contre le mur, pour t'asseoir à genoux, par terre. Puis, tu dévisageas John, une fois de plus, avant de lui demander :

- « Et du coup, je te retourne la question : tu viens d'où ? »

par **John Birkman** Mar 7 Juil - 14:10

Elle fit une légère grimace a la question du jeune homme, et il se mordilla légèrement la lèvre. Il ne voulait pas l'incommoder. A vrai dire, il cherchait un sujet de discussion quelconque, mais il avait visiblement choisi le mauvais. Elle répondit cependant :

Je viens du Royaume de Raika... Ce n'est pas dans ce monde. En fait, notre monde porte un nom, mais peu savent le prononcer correctement alors... On dit juste notre monde. Et avant que tu me le demandes... Oui c'est très différent d'ici. Tu vois le... Dix-huit ou dix-neuvième siècle ? Eh bien... C'est un peu comme chez nous, avec une touche de Moyen-Âge et de technologie en plus. Il y a le peuple, la bourgeoisie, les nobles et le souverain. Je ne te cacherais pas que je ne l'ai jamais apprécié...

Elle s'arrêta de parler, reprenant son souffle. John l'avait écouté avec une attention toute particulière. Alors c'était donc pour ça ces cheveux et ces yeux ? Elle ne venait pas de ce monde... Est-ce que toutes les femmes de son monde était aussi... Charismatiques ? Le dix-huitième siècle... Sa venue ici avait sûrement dû la bouleverser. Sauter de trois siècles comme cela, d'un bond, cela doit produire un certain choc. Elle sourit et se laissa lentement glisser le long du mur, jusqu'à se retrouver à genoux sur le sol, observant John. Ce dernier ne bougeait pas, toujours debout devant elle. Il souriait lui aussi. Il adorait voir le sourire de Tayla, c'était comme une sorte de petite victoire personnelle. Elle lança alors :

Et du coup, je te retourne la question : tu viens d'où ?

Il cligna des yeux, relevant un peu les yeux vers le ciel. D'où il venait ? Il se le demandait parfois. Il ne serait jamais senti à l'aise chez lui. Sa vie avait semblé comme être tracée par son père, et il n'avait jamais pu rien faire contre cela. Il voulait que John devienne militaire ? Et bien pas de discussion, il en serait un. Cependant, cette Académie l'avait sauvé de ce triste sort. Il s'approcha du mur, et se laissa glisser à la droite de Tayla sur le sol, une jambe étendue et l'autre repliée contre son torse. Il regardait devant lui, fixement, se remémorant son lieu d'origine.

Je viens du Missouri. C'est un état aux États Unis. A vrai dire, c'est plutôt un état désertique, clairsemé de vallées ou poussent une abondante végétation... A dire comme cela, ça a plutôt l'air effrayant et repoussant comme endroit, mais je peux te dire que c'est le plus belle endroit sur terre.

Il soupira, mélancolique. Sa terre lui manquait tout compte fait. Après tout, c'était la ou il avait passé sa vie.

Mon père était un haut gradé de l'armée. Il a toujours voulu que je devienne soldat... Heureusement cette académie m'a sauvé du pire.

Il tourna la tête vers l'étudiante, souriant doucement.

Et toi ? Tu as quelqu'un de cher dans ton monde ? Des parents, des amis ? Un petit copain ?...

par **Tayla A. Blackwings** Mar 7 Juil - 20:48

A l'ombre des regards indiscrets

Feat : John Birkman

Il te parla du Missouri, qui semblait être une partie d'un pays, les Etats-Unis. Tu écoutais la description avec attention. Alors, c'était de là que venait John. Tu hochas la tête en silence. Mais lorsque tu entendis "C'est le plus belle endroit sur terre", ton regard s'assombrit. Oui, il voulait parler de ce monde là, aucun doute. Mais pour toi ce n'était en rien un endroit magnifique. Enfin... Surtout à cause de la description et de la chaleur qui devait y régner. Ton regard s'était reporté sur le ciel, alors qu'il continua avec son passé, juste quelques mots. Puis il te posa une autre question. Tu fermas les yeux avant de secouer la tête sans vraiment parler, puis tu fixas de nouveau le ciel. Tu soupiras :

- « Ma mère est morte, elle a été emportée par une maladie de notre monde. On dit qu'elle n'existe que dans notre monde, mais qu'elle possède des semblables un peu partout. Je ne te cacherai pas que le nom de cette maladie fait rêver et sonne plutôt bien... A cause, ou grâce, à la première personne touchée... Mon père m'a délaissé... D'une part car je souffle d'une erreur génétique, et de l'autre car je suis une sorcière... Ou quelqu'un qui a des pouvoirs étranges, d'après lui. Pour ce qui est des amis... Je n'en ai pas non plus alors, un compagnon... Encore moins. »

Tu lâchas un long soupir avant frissonner quelques secondes. Il y avait bien quelqu'un, mais tu refusais d'y penser. Tu regardas John longuement avant de parler à nouveau.

- « Notre monde ne laisse pas de place à l'amour. J'étais... Non... Je suis promise à quelqu'un... Mais je n'ai pas envie de passer le reste de ma vie avec cet homme. Et maintenant, ce serait pire... »

Tu reportas les yeux au ciel, avant de les fermer. Tu n'avais jamais penser aux risques que tu encourais en voulant retourner chez toi. Tes crimes, tes erreurs, ton apparence... Il y avait beaucoup de raisons de ne pas y retourner. Tu finis par les avouer, d'une voix assez fiable :

- « Je suis une sorcière. Je suis albinos, bien que cela ait son charme, je me suis opposée à une décision royale, puis j'ai dénoncé son autorité en public. J'ai attaqué deux gardes, je crois même que j'en ai tué un, mais à l'époque je n'ai pas cherché à le savoir... Et je me suis enfuie. Ils ont toutes les raisons du monde de m'arrêter ou de me tuer. A côté, vivre avec cet homme ne me dérangerait pas... J'aurais dû rester cachée à l'époque, prendre sur moi... Et l'écraser de mes propres mains le jour où son destin aurait été lié au mien. »

Tu soupiras longuement, avec un léger sourire. Cette pensée t'aidait à tenir dans certains cas. Tu voulais rentrer pour espérer tuer la personne arrogante qui se cachait derrière le pouvoir. L'écraser de tes propres mains, libérer le peuple... Changer ton monde. Une pensée égoïste. Serais-tu réellement meilleure souveraine que l'homme actuel ? Tu aurais eu tout le temps de changer entretemps. Tu as encore le temps pour changer...

par **John Birkman** Mer 8 Juil - 13:39

Rapidement, il se demanda si il n'aurait pas pu se passer de poser cette question à la jeune fille qui semblait déjà bien assez torturée intérieurement. Elle ferma délicatement les yeux, avant de secouer la tête et de fixer le ciel.

Ma mère est morte, elle a été emportée par une maladie de notre monde. On dit qu'elle n'existe que dans notre monde, mais qu'elle possède des semblables un peu partout. Je ne te cacherai pas que le nom de cette maladie fait rêver et sonne plutôt bien... A cause, ou grâce, à la première personne touchée... Mon père m'a délaissé... D'une part car je souffle d'une erreur génétique, et de l'autre car je suis une sorcière... Ou quelqu'un qui a des pouvoirs étranges, d'après lui. Pour ce qui est des amis... Je n'en ai pas non plus alors, un compagnon... Encore moins.

Il écoutait son histoire, un pincement au cœur. C'était vraiment abominable. Il aurait vraiment mieux fait de se taire, comme d'habitude. Elle soupira longuement, frissonnant, comme si elle allait pleurer. Elle le fixa de nouveau, et il soutint son regard.

Notre monde ne laisse pas de place à l'amour. J'étais... Non... Je suis promise à quelqu'un... Mais je n'ai pas envie de passer le reste de ma vie avec cet homme. Et maintenant, ce serait pire...

Elle détourna les yeux vers le ciel. Promise à un homme ? Cela devait vraiment être affreux... A quoi pouvait il ressemblait ? Et quel était son rang ? Tant de questions qu'il n'osait pas poser, ne voulant surtout pas aggraver l'état de la jeune fille. Elle finit par murmurer d'une voix faible :

Je suis une sorcière. Je suis albinos, bien que cela ait son charme, je me suis opposée à une décision royale, puis j'ai dénoncé son autorité en public. J'ai attaqué deux gardes, je crois même que j'en ai tué un, mais à l'époque je n'ai pas cherché à le savoir... Et je me suis enfuie. Ils ont toutes les raisons du monde de m'arrêter ou de me tuer. A côté, vivre avec cet homme ne me dérangerait pas... J'aurais dû rester cachée à l'époque, prendre sur moi... Et l'écraser de mes propres mains le jour où son destin aurait été lié au mien.

Elle soupira longuement, et un sourire s'échappa de ses lèvres. John n'avait raté aucune miette de son histoire. Il pensait que la sienne était affreuse, mais celle de Tayla était bien pire. Il n'aurait jamais du la questionner sur son passé, c'était idiot. Il voulait faire quelque chose pour se faire pardonner. Il se laissa rouler sur le côté, se mettant à genoux, dans la même position qu'elle, juste devant elle. Il se rapprocha un peu, puis, un peu maladroit et timide, il glissa ses mains dans le dos de l'étudiante et de la serrer doucement contre elle, guettant toutes ses réactions, tous les battements de son coeur, toutes ses respirations. Il souffla doucement à son oreille :

Je... Je suis vraiment désolé pour toi... Je n'aurais jamais du te questionner sur ton passé...

par **Tayla A. Blackwings** Jeu 9 Juil - 22:18

A l'ombre des regards indiscrets

Feat : John Birkman

John t'avait écouté, sans dire un seul mot. Il avait juste écouté. Rien de plus... C'était tout ce que tu avais attendu de lui. Tu n'avais jamais parlé à quelqu'un... Tu ne t'étais jamais confiée. Tu remarquas à peine qu'il se plaça en face de toi avant de t'enlacer. Tu ne réagis pas. Tu te laissas faire, tout simplement. Tu ne savais pas comment réagir. Finalement, tu le repoussas doucement après quelques minutes, avant de soupirer.

- « Je ne mérite pas ces excuses. D'autres souffrent plus que moi. Ces personnes méritent bien plus la pitié que moi. »

Tu esquissas un léger sourire, un peu triste, avant de continuer :

- « Ma vie était déjà toute tracée, je ne suis pas à plaindre. Cela devait être comme ça... J'aurais été certainement heureuse si je n'étais pas partie... Je pense à toutes ces personnes qui vivent dans la misère... Ces humains, à qui on ne pense même pas à accorder un regard, un sourire... Qu'on ignorent uniquement parce que le malheur les a marqués à jamais. »

Tu pensais chacun de tes mots. Ton éducation, d'une part, t'interdisait de te plaindre mais, par ta propre expérience, de l'autre côté, tu avais appris que d'autres avaient besoin de cette pitié, bien plus que toi. Tu tapotas tes doigts, presque nerveusement, contre le sol. Tu voulais parler, encore une fois... Tu n'avais pas terminé... Tu soupiras, presque dans un murmure :

- « J'aurais peut-être dû accepter... D'être l'épouse du souverain... Être entourée de toute cette richesse... De pouvoir commander... Un peu... J'aurais pu aider beaucoup de gens... »

par **John Birkman** Dim 12 Juil - 11:30

Elle ne bougea pas. Elle ne réagit même pas. Elle se laissa faire, tout simplement, immobile. John tentait de la réconforter, de faire quelque chose, de la faire oublier quelques secondes son passé. C'était vain. Apres un petit moment, elle finit par le repousser doucement, soupirant longuement.

Je ne mérite pas ces excuses. D'autres souffrent plus que moi. Ces personnes méritent bien plus la pitié que moi.

Elle esquissa un triste sourire, mélancolique. John recula un peu pour se retrouver assis sur ses talons face à elle, l'observant avec désarroi. Il aurait tellement voulu faire quelque chose pour l'aider...

Ma vie était déjà toute tracée, je ne suis pas à plaindre. Cela devait être comme ça... J'aurais été certainement heureuse si je n'étais pas partie... Je pense à toutes ces personnes qui vivent dans la misère... Ces humains, à qui on ne pense même pas à accorder un regard, un sourire... Qu'on ignorent uniquement parce que le malheur les a marqués à jamais.

Il détourna un peu le regard, regardant le vide tout proche d'eux. Des innocents. Des gens sans foyer, sans travail, sans famille. Lui aussi connaissait cela. Lui aussi parfois regrettait d'être le fils d'une personne massacrant des innocents juste sous le couvert d'une patrie puissante. Il la comprenait. Mais sûrement pas assez. Elle semblait l'avoir vécu d'une manière plus forte. Plus violente. Il l'entendit tapoter nerveusement le sol du bout de ses ongles. Il tourna la tête pour la regarder, tandis qu'elle murmurait :

J'aurais peut-être dû accepter... D'être l'épouse du souverain... Être entourée de toute cette richesse... De pouvoir commander... Un peu... J'aurais pu aider beaucoup de gens...

Cette fois ci, le rouquin en eut le souffle coupé. Il écarquilla légèrement les yeux, sous le choc. C'était donc cela. C'était lui l'homme qu'elle détestait, lui l'homme à qui elle était promise. Le souverain de son époque. Il se mordit la lèvre. Il était partagé entre la peur et la pitié. Finalement, il lui prit doucement les mains, murmurant :

Tu n'aurais sûrement rien pu faire pour les aider malheureusement. Tu ne sais pas ce qu'il aurait pu faire de toi. Je comprends que c'est difficile, que c'est dur a oublier... Mais tu dois continuer d'avancer. De te tenir droite. D'être forte, d'apprendre, pour ton peuple, pour ta dimension. Et ainsi, un jour, tu pourras y retourner, et les aider de ton mieux avec tes pouvoirs et tes connaissances. Mais pour le moment, tu dois continuer à avancer, sans regarder derrière toi.

Il serra fortement sa petite main blême dans ses grosses mains carrées. Il ne savait pas quoi dire de plus, ne savait pas quoi faire de plus. Il voulait tellement l'aider. Il plongea son regard bleuté dans celui de la jeune fille.

par **Tayla A. Blackwings** Dim 12 Juil - 21:07

A l'ombre des regards indiscrets

Feat : John Birkman

Comme tu le pensais, le garçon était choqué par cette révélation. Il n'en savait que peu et pourtant, il était choqué. Il prit tes mains entre les siennes. Etait-ce un réflexe des humains de ce monde ? Ce contact aurait dû te choquer, tu aurais dû en venir aux mains pour avoir osé faire ça... Mais tu n'étais pas chez toi... Et tu ne voulais pas respecter les traditions. Donc tu le laissas faire. Il se voulait rassurant après tout. Ses paroles te firent sourire, puis tu baissas les yeux, sans bouger. Tu soupiras.

- « J'espère que tu as raison... Je ... Je retournerais là-bas... Une fois que mes études seront terminées... Et... Je changerais mon monde... C'est la meilleure chose à faire... »

Tu hochas la tête en silence. C'était une bonne idée. Mais alors, tu devrais travailler et étudier plus, pour être bien plus forte, bien plus mature. Etudier pour te défendre, pour changer ce monde, étudier pour aider les autres, apprendre à gouverner de manière juste. Etudier... Gouverner... Le pouvoir, la richesse. Tout cela te faisait peur. Et si, une fois la victoire entre tes mains, tu devenais arrogante ? Orgueilleuse ? Tyrannique ? Oh non... Il était préférable que tu abandonnes. Tu frissonnas un instant. Tu avais peur de changer, que tout te monte à la tête. Pourquoi ne pouvais-tu pas simplement être humaine ? Une personne normale, avec une vie banale ? Tu semblais envier John... Même si son père avait décidé de ce qu'il ferait de sa vie, tout semblait plus simple et plus calme...

par **John Birkman** Dim 12 Juil - 22:13

Elle sourit doucement, petite victoire pour John, puis baissa lentement les yeux, soupirant :

J'espère que tu as raison... Je ... Je retournerais là-bas... Une fois que mes études seront terminées... Et... Je changerais mon monde... C'est la meilleure chose à faire..

Elle hocha doucement la tête. Il sourit doucement, serrant doucement sa petite main douce dans les siennes. Il avait réussi à la faire sourire. C'était sa plus belle réussite aujourd'hui estimait il. Il la senti frissonner doucement, et serra un peu plus pour la rassurer. Il retira une main, la plaçant sous son menton, lui faisant relever les yeux. Il lui fit un petit sourire en coin, la regardant dans ses yeux. Puis, il la relâcha et se releva, observant le ciel, laissant la légère brise agiter ses cheveux et sa veste. Il faisait chaud, beaucoup trop chaud. Il s'approcha du bord, observant le monde en contre bas, le regard vers l'horizon. La vue était magnifique d'ici. Il n'osait plus regarder Tayla. Il estimait qu'elle en avait dit assez, et qu'elle avait besoin d'être un peu avec elle même pour le moment. Si elle le souhaitait, elle viendrait le rejoindre. Mais pour le moment, il préférait attendre et la laisser réfléchir et se calmer. Il savait que raconter ainsi un passé aussi lourd était difficile, et qu'elle avait sûrement besoin de se recentrer. Il s'accroupit, s'asseyant sur ses talons, ramassant un petit caillou sur le sol avant de l'envoyer par dessus le toit, le lançant le plus loin possible, visant le soleil face à lui qui commençait lentement à descendre.

par **Tayla A. Blackwings** Dim 12 Juil - 22:34

A l'ombre des regards indiscrets

Feat : John Birkman

Jamais tu ne t'étais confiée à quelqu'un, pas de cette manière. Mais que pouvais-tu te reprocher ? John inspirait la confiance et le réconfort. C'était peut-être le premier ami que tu te faisais ici. Il posa une main sous ton menton, tu faillis sursauter. Instinctivement, lorsqu'il releva ton visage, tu fermas les yeux. Une très mauvaise habitude. Mais quand tu le sentis s'éloigner, tu entrouvris un oeil. Fausse alerte. Tu lâchas un soupir de soulagement. Tu regardas John avant de te relever, tu épousseta ta robe. Avec un léger sourire, tu t'approchas, les mains derrière le dos, d'une manière un peu enfantine, vague et rêveuse. Tu t'arrêtas derrière lui, à quelques centimètres de son dos, alors qu'il était accroupi. Tu baissas la tête pour l'observer avant de rire légèrement. Puis, t'accroupissant derrière lui, tu lui soufflas à l'oreille :

- « Tu sais que le soleil est à des milliers de kilomètres ? Tu ne le toucheras pas avec un simple caillou. »

Etrangement, tu ne bougeas pas d'un poil. Tu restas là, fixant l'horizon. Combien de fois avais-tu rêvé de toucher cet astre ? Tendre le bras et le frôler... Si tout pouvait être aussi simple. Même en contrôlant l'Espace, cela ne réduisait pas la distance entre cette étoile et toi.

par **John Birkman** Lun 13 Juil - 10:01

Il l'entendit se lever, s'approcher. Il ne réagit pas, fixant toujours le soleil et le ciel face à lui, les yeux mi-clos. Elle se rapprochait. Très près, juste derrière lui. Il l'entendit rire, puis s'accroupir à son tour :

Tu sais que le soleil est à des milliers de kilomètres ? Tu ne le toucheras pas avec un simple caillou.

Il sourit légèrement. Il sentait son souffle léger dans sa nuque. Elle n'était qu'à quelques centimètres de lui. Il aurait suffi qu'il ne se penche ne serait-ce qu'un peu en arrière, et il aurait pu la toucher, se coller contre elle, la sentir contre lui, comme tout a l'heure... Il frissonna. Elle était comme son soleil. Inaccessible. Il n'osait pas bouger, n'osait pas la toucher, il ne savait pas si elle réagirait aussi bien que tout a l'heure. Il parla sans se détourner :

Parfois les hommes se donnent des objectifs impossibles, des objectifs qui semblent innaccessible, mais pourtant ils essaient, continuent d'essayer, d'espérer... Et pourtant le soleil reste de marbre, froid, neutre. Et l'homme essaye toujours de l'atteindre... Parfois il réussit. Et lorsque cela arrive, il est le plus heureux des hommes...

Ces paroles étaient lourdes de sens. Il avait dit tout ce qu'il devait dire, sans trop en révéler non plus. Comme une devinette. L'avait elle au moins comprise ? Elle rouvrit les yeux et se retourna, se retrouvant face à elle, son visage, ses yeux... Ses lèvres à à peine quelques centimètres de lui. Il plongea son regard bleuté dans le sien sans bouger, presque sans respirer, dans une sorte de petite bulle d'émotions. Il devait sûrement rougir légèrement. C'était compréhensible.

par **Tayla A. Blackwings** Mar 14 Juil - 21:26

A l'ombre des regards indiscrets

Feat : John Birkman

Une fois de plus, tu écoutas ce que John avait à dire. Tu sentais comme un sous-entendu dans ses paroles, mais elles étaient trop belles, trop... Raffinées et profondes pour que tu y penses. Tu allais lui répondre, lorsqu'il se retourna. Il était vraiment très près... Si près que tu manquas de tomber, par surprise. Tu le fixais dans les yeux, et il fut certain que ton visage laissa paraître sa gêne : tu rougissais, tout comme John rougissait, lui aussi. Tu ne savais pas quoi faire, pas quoi dire. Tu ravalas ta salive avant d'hésiter un moment. Puis tu murmuras :

- « Parfois... Le soleil éblouit... Ce n'est pas de sa faute... Ce n'est qu'une apparence... Peut-être qu'il ne sait pas... Comment s'exprimer ...? »

Tu avais du mal à parler, à la fois parce que ce n'était qu'un murmure, parce que, pour une fois, ce n'était qu'une pensée qui avait décidé de se faire entendre mais aussi parce que tes émotions débordaient. Comment s'exprimer lorsque personne nous a appris à le faire ? Tu ne savais pas comment réagir face à cette situation...

par **John Birkman** Mar 21 Juil - 7:05

Elle aussi semblait déstabilisée par leur proximité. Elle aussi rougissait. Elle aussi éprouvait une sorte de peur, de timidité. John regardait ses yeux, tentant de se concentrer sur rien d'autre pour ne pas trop rougir. Ils mélangeaient leur regard, se fixant. C'était un moment magique. Ce moment où une petite lueur apparaissait dans les yeux des deux étudiants. Et pour une des rares fois de sa vie, John se contentait de rester immobile, la fixant, profitant de ce moment lui semblant extraordinaire. Il sentait la chaleur dans sa tête et son ventre s'agiter. Il sentait ses muscles trembler et sa respiration devenir de plus en plus courte. Et il sentait que c'était également son cas. Que la gêne avait envahi Tayla elle aussi. Elle avait du mal à parler, mais finit par lui murmurer :

Parfois... Le soleil éblouit... Ce n'est pas de sa faute... Ce n'est qu'une apparence... Peut-être qu'il ne sait pas... Comment s'exprimer ...?

Sa gorge était serrée, elle avait du mal à parler. Elle avait fait parler son coeur, et pas son cerveau. Lui aussi était totalement absorbé. Totalement fou. Son coeur s'emballait, répartissant de la chaleur dans ton son corps, particulièrement dans ses joues et ses oreilles rouges. Il baissa les yeux quelques secondes et ne tomba que sur la poitrine de la jeune fille, ce qui lui fit rapidement relever les yeux. Il la regarda puis murmura à son tour :

Alors l'homme comprendrait... Et mettrait tout en œuvre pour aider le soleil à s'exprimer, à briller pour lui sans lui faire de mal ni à lui ni à l'astre.

Il sentit ses mains glisser lentement du sol, effleurant les bras de la jeune femme, les remontant doucement avant de les prendre avec la plus grande délicatesse du monde au dessus des coudes. Il faisait tout cela avec douceur et compassion, ne voulant rien brusquer, ne voulant pas blesser ou effrayer. Il la regarda encore quelques secondes dans les yeux puis approcha encore un peu plus son visage et ses lèvres des siennes, fermant doucement les yeux. Il s'arrêta à quelques millimètres des lèvres de l'albinos. Il ne voulait pas la forcer ni la presser. Il voulait lui donner le choix d'accepter son baiser en avançant elle aussi ses lèvres, ou, dans le cas échéant, de le refuser et de reculer loin de lui....

par **Tayla A. Blackwings** Mar 21 Juil - 19:19

A l'ombre des regards indiscrets

Feat : John Birkman

Jamais de toute ta vie, tu ne t'étais retrouvée dans cette situation. Peut-être avais-tu fait une erreur en décidant d'apporter un peu plus de temps pour connaître ce garçon, peut-être que ton éducation avait été des plus mauvaises. Dans ce cas, où était l'erreur ? Tu ne répondais plus à rien. Ton esprit abandonna la raison, ton corps abandonna ton esprit. A cause de la proximité, tu avais murmuré. Et en guise de réponse, John se mit, lui aussi, à murmurer
A cet instant, tu frissonnas légèrement. Un frisson qui s'intensifia lorsque le garçon t'effleura. Le silence commençait à s'installer. Un silence qui semblait appréciable. Lorsque le visage de John se rapprocha, instinctivement, tu fermas les yeux. Tu t'assis au sol lentement, presque discrètement. Un stress léger commença à t'envahir, ton estomac sembla se nouer. La gêne se mélangea au reste pour, bientôt, ne plus être dissociable des autres émotions. Remarquant que le geste du garçon ne fut pas terminé, tu rouvris légèrement les yeux. Il fallait que tu te décides. Il n'attendrait que quelque secondes, voir moins.

Qu'est-ce qui t'interdisait d'accepter ce geste ? Ton éducation ? Ton destin défini peu après ta naissance ? Ta famille ? N'étais-tu pas partie pour briser tout ceci ? Pour vivre toi-même, avec ce que tu voulais, comme tu le voulais ? Tu fermas les yeux. Ta décision était prise. Quitte à mettre à dos ta famille comme tu l'avais fait, autant en profiter un peu. Tu approchas ton visage à ton tour, réduisant l'infime distance qu'il restait à néant. Au contact des lèvres du garçon, tu frémis, bien que ce n'était pas désagréable.

par **John Birkman** Ven 24 Juil - 7:00

Il y eut un léger flottement. A peine une ou deux secondes. Un flottement durant lequel John se demanda si elle allait le faire à son tour. Puis il eut la réponse. Celle qu'il espérait. Deux lèvres se posèrent sur les siennes, doucement. Deux lèvres douces, hésitantes. Mais pourtant si agréable, et si puissantes pour lui. Il profitait de ce moment. Instinctivement, ses mains remontèrent peu à peu les bras de Tayla, jusqu'à faire le tour de sa poitrine de façon à ce qu'il la sert dans ses bras, la renversant légèrement en arrière pour l'embrasser plus passionnément. Le baiser dura quelques temps. Combien ? Il n'aurait su le dire. Le temps s'était comme figé au contact de cette fille. Il était bien. Tout son corps s'activait, la chaleur se propageait partout, son ventre semblait aussi agité qu'un chalutier un soir de tempête. Puis, doucement, sans pour autant retirer ses bras de son étreinte, il recula doucement ses lèvres, presque à regrets de briser ce contact si particulier. Il laissa son visage a quelques centimètres de celui de la jeune femme et rouvrit les yeux, l'observant, une légère lumière dans les yeux. Alors c'était donc cela être amoureux ? Doucement, il lui effleura la nuque avec les doigts de sa main droite. Il finit par lui susurrer :

Je crois que... Je crois que finalement, j'ai réussi à l'atteindre mon soleil...

Un sourire malicieux de dessina sur son visage tandis que ses yeux se plongeaient dans les siens, ses doigts effleurant toujours la nuque de sa partenaire, les bras toujours serrés autour de son buste. Cette sensation de bien être, de bonheur. C'était merveilleux. Pendant quelques secondes, tous des soucis, tous ses problèmes s'étaient envolés. Et au milieu de tout cela, il ne restait qu'une seule personne : Tayla. Tayla, la jeune reine albinos en fuite, Tayla l'écolière modèle plutôt louche. Tayla, la personne à qui il avait révélé des sentiments. Tayla, la personne qu'il tenait dans ses bras.

par **Tayla A. Blackwings** Ven 31 Juil - 15:41

A l'ombre des regards indiscrets

Feat : John Birkman

Tes pensées semblèrent lointaines, tu ne réfléchissais plus. C'était bien la première fois que tu appréciais simplement l'instant présent. A chaque geste de John, tu sentis ton corps frémir, tu avais peur de faire un seul geste, de faire une erreur qui briserait cet instant. Tu te contentas donc d'apprécier et de te laisser faire.
Puis enfin, lentement, mais sûrement, tu posas tes mains sur ses épaules, les remontant légèrement de temps à autres. Tu ne voulais pas faire plus. L'étreinte du garçon était bien trop agréable pour que tu veuilles la briser, tout comme le contact de tes lèvres avec les siennes. Finalement, ce fut donc lui qui brisa cette dernière chose. A cet instant, tu rouvris les yeux, puis tu laissas ton regard rejoindre le sol. Comme pour compenser cette rupture, sa main effleura ta nuque. Tu frissonnas à nouveau. Tu l'écoutas murmurer, c'était un simple murmure et pourtant, tu avais l'impression qu'il était aussi fort qu'une parole... Tu te contentas d'esquisser un léger sourire. Il n'y avait rien à ajouter. Il avait raison. Tu ne savais pas quoi faire. Tu ne savais pas comment tu devais réagir, ni comment tu pouvais réagir. Tu n'avais jamais appris, ni entendu des paroles qui pouvaient, à cet instant, t'aider.

Tu relevas doucement les yeux pour fixer John, laissant paraître la détresse légère dans tes yeux. Tu étais perdue, autant dans ton esprit que dans tes pensées. Que faire ? Que dire ? Et si tu faisais une erreur ? Comment pourra-t-il réagir à cet instant ? Le silence est-il vraiment la meilleure solution ?
Ce regard ne dura que quelques secondes... Tu détournas les yeux, tu regardais autre part. Tu avais l'impression de te battre avec une partie de toi, ou une bête qui n'avait aucune raison... La comparaison était assez bancale, mais c'était ce qui s'en rapprochait le plus. Tu retins un soupir avant de te poser tes bras sur les épaules de John, puis tu les refermas autour de sa nuque, avant de poser ta tête d'un côté. Puis tu fermas les yeux. Enfin, tu murmuras :

- « Je ne suis pas un soleil... Je ne suis pas lumineuse comme lui... Ni aussi pure. Si tu veux me comparer à ces choses-là... Choisis plutôt la Lune... Ou une éclipse... C'est le plus proche de la réalité... »

Tu resserras ton étreinte. Tu avais parler sans réfléchir, sans peser tes paroles. Droit du coeur et de l'esprit, non corrompu par les propos de la réflexion... Mais pourtant, tu avais l'impression d'avoir fait une erreur. Chaque parole, chaque mot et même, chaque son... Tu avais l'impression qu'à leur sortie, ils brûlaient, ils fuyaient et te forçaient à les prononcer, sans fin, jusqu'à ce qu'au bout, cette phrase soit achevée.

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